top of page
Texte de Christian Pillet

L’enregistrement du son, du cylindre au CD


Si enregistrer la voix humaine est un désir ancien, ce n’est qu’à la fin du XIX ème siècle que les connaissances et les moyens techniques seront réunis pour y arriver.

En 1853 et 1854, Scott de Martinville réussit les premiers essais d'enregistrements du son. Le 25 mars 1857 il dépose le brevet du phonautographe, appareil qui enregistre le son sans toutefois pouvoir le restituer. Le dispositif se compose d'un pavillon relié à un diaphragme qui recueille les vibrations acoustiques, celles-ci étant transmises à un stylet qui les grave sur une feuille de papier enduite de noir de fumée (laquelle est enroulée autour d'un cylindre rotatif).

En 1877, Charles Cros, savant et poète français, imagine un système capable d’enregistrer et reproduire le son sur un disque ou un cylindre. Quelques mois plus tard, l’Américain Thomas Edison réalise un tel appareil à cylindre et le fait breveter en 1878, c’est le PHONOGRAPHE. Si les premiers essais avaient été réalisés sur une feuille d’étain enroulée sur un cylindre, le phonographe fonctionnera avec des cylindres en cire à gravure verticale. Le rouleau est lu par une aiguille reliée à un diaphragme. Le son est amplifié par un cornet en carton, en cristal, en bois ou en métal. D’abord manipulé à la main, le phonographe va fonctionner à l’aide d’un ressort et la vitesse sera régulée par un régulateur à boule, ces techniques étant celles employées en horlogerie. En 1889, Edison édite un catalogue de cylindres pré-enregistrés en cire.

Dès 1887, Emile Berliner dépose un brevet pour une machine à disque de zinc utilisant les principes énoncés par Charles Cros. En 1889, il invente le GRAMOPHONE. Ce système utilise un disque plat à gravure latérale. Avantage énorme sur le phonographe : le disque plat est facilement reproductible.

Plusieurs sociétés de production d’appareils et de cylindres ou disques voient le jour : Edison bien sûr, Columbia, Berliner, Philips et enfin Pathé en 1896. Le marché est immense.

Disques et cylindres vont cohabiter jusqu’en 1929 mais le disque l’emportera parce que sa duplication est plus simple et coûte moins cher. Pour le disque plat, on expérimenta de nombreux mélanges pour faciliter le moulage et prolonger la durée de vie du support. Deux matières furent retenues en dernier ressort : l’ébonite puis, jusqu’à l’arrivée du vinyle, la gomme laque déposée de chaque côté d’un disque en carton.

Deux sortes de disques sont présents : le disque à saphir qui est à gravure verticale et le disque à aiguille à gravure latérale. L'enregistrement vertical a été le premier employé pour les cylindres. Le burin graveur grave en profondeur le disque, la profondeur du sillon est modulée par le son. Les sillons sont parfaitement équidistants.

Les premiers disques de Berliner ont utilisé la gravure latérale, dont le sillon est à profondeur constante, mais dont la position varie à droite et à gauche du sillon non modulé. L'écartement entre les sillons n'est donc pas constant. Ces disques se lisent avec une aiguille acérée qui s'use rapidement et qu'il faut changer à tous les disques, sous peine d'abîmer le disque.

En 1905, Pathé a décidé d'utiliser la gravure verticale pour ses disques. Il s'agit de graver le son en profondeur dans le disque, la tête de lecture étant équipée d'un saphir sphérique prétendument inusable, mais fragile. Pathé s'est ainsi différencié d'autres marques comme Berliner / Gramophone, en capturant une part de marché significative. Les têtes de lecture sont incompatibles entre les disques à saphir et les disques à aiguille.

Jusqu’en 192O, on grave les disques mécaniquement à partir d’un grand pavillon. En 1920, on parvient à le faire selon un processus électrique, depuis le microphone jusqu'au graveur avec le concours d’un amplificateur à lampes. Les inventions dans le domaine du son ne cessent plus d’évoluer dès lors. En 1936, une société allemande, la AEG/Telefunken propose le premier appareil d’enregistrement sonore portant le nom de Magnetophon.

1927 : apparition des premières valises phonographique. Les pavillons disparaissent.

1948 : le disque microsillon, appelé aussi disque vinyle, est mis au point aux États-Unis par la firme Columbia. Grâce aux microsillons 33 tours, on passe désormais à des périodes d’écoute de 40 à 60 minutes. De plus, la qualité sonore est nettement améliorée et du gramophone traditionnel, on passe à un système de lecture de disques vinyles beaucoup plus moderne avec différents modèles de tourne-disques mais aussi avec les électrophones portatifs. Peu après RCA Victor introduisit un plus petit disque à 45 tours minute qui devient très populaire.

1957 : fin du disque 78 tours.

1958 : l’industrie du disque adopte la stéréophonie

Au début des années 1980, les laboratoires de Philips et Sony mettaient en commun tout leur savoir-faire, et le disque compact audionumérique apparaissait.

134 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Les cloches de St Cassien

On ne les avait pas entendues durant le confinement et voici qu'aujourd'hui, mercredi 10 juin, à 14h, elles sonnent à toute volée, mais...

bottom of page