La carrière antique : la lutte pour la conservation continue
- Guy COJA,
- 17 oct. 2017
- 2 min de lecture
Bonsoir à toutes et à tous,
Joëlle Gilles, Sandrine Touyon et moi-même, avons eu cet après-midi une réunion avec la maire de secteur, Mme Bernasconi, sur l'aménagement des vestiges de la Corderie et notamment le respect du cahier des charges fixé par la ministre de la Culture lors de la réunion du samedi 7 octobre en préfecture.
Etaient présents, Mrs Delestre et Ceccaldi de la D.R.A.C., deux responsables de Vinci et un responsable de l'urbanisme à la mairie.
Nous avons, en préambule, réaffirmé notre volonté de voir la totalité des vestiges conservés et protégés.
Nous avons eu droit aux traditionnelles non-réponses de Xavier Delestre sur le choix des 625 m2. Il a quand même reconnu, à mots à peine couverts, que ce choix permettait à Vinci de ne pas revoir ses plans de construction (il n'y a donc pas eu comme on le pensait, de choix scientifique, mais on le savait déjà !).
C'est un monsieur qui parle de ce qu'il ne connait pas, et notamment de la géologie du terrain, qui d'après lui ne présente pas d'intérêt particulier, alors que Monsieur Villeneuve, géologue, parle d'une pierre de la Corderie particulière, encore inconnue et qui en tous cas se révèle particulièrement fragile. Il faut la conserver.
Il nous a dit ne pas être compétent (si, si, c'est possible !) sur la préservation des vestiges. Il faudra s'adresser aux services des monuments historiques.
Vinci nous a présenté des projets de vision du site, une espèce de mirador affreux qui ferait croire que l'on se trouve dans une prison !. Pas de proposition de leur part sur la préservation. On a insisté sur la demande de la ministre d'un accès au site par le boulevard de la Corderie. Ils n'ont apparemment pas entendu la même chose.
On a également insisté sur la nécessité de protéger rapidement ces vestiges qui risque de se dégrader. Ils vont dans les prochains jours achever cette protection qu'ils avaient commencée et qu'ils avaient arrêtée, lorsqu'on avait investi le site au début du mois d'août.
Ils nous ont confirmé qu'ils possédaient toutes les autorisations pour démarrer rapidement le chantier, sauf si une suspension juridique les arrête.
Madame Bernasconi nous paraît avoir une réelle volonté de valoriser ce site et pas forcément suivant les propositions de Vinci qu'elle juge sans intérêt. Elle n'écarte pas la possibilité que l'immeuble ne soit pas construit. Mais d'après elle, les possibilités d'intervention de la mairie sont faibles, voire même nulles puisque le terrain appartient à Vinci et que les recours contre le permis de construire ont été purgés.
Nous allons dès demain voir notre avocat, pour voir avec lui les possibilités d'action qui nous restent.
Nous allons aussi dès demain écrire à Madame Nyssen pour lui dire que le cahier des charges n'est, pour le moment, pas respecté.
Monsieur Stéphane BERN devrait descendre à Marseille dans les prochains jours. On lui a écrit plusieurs fois pour l'alerter sur le problème de ces vestiges qui seront en partie détruits. On le rencontrera.
Nous vous tenons bien entendu au courant de tout cela.
Bien amicalement,
Guy COJA, secrétaire du C.I.Q. St Victor, Corderie, Tellène et membre du C.A. de l'assocition "Collectif Laisse Béton"
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